Si vous avez pour projet de passer deux ou trois jours dans le sud du Morbihan, voici quelques idées de destinations proches les unes des autres et accessibles, que vous soyez itinérant ou que vous restiez dans le même hébergement. Le plus sûr pour se déplacer entre les villes reste la voiture et le stationnement est simple pour les trois bourgades que nous allons découvrir.
Carnac
La ville de Carnac est une destination balnéaire, mais connue avant tout pour ses alignements de menhirs, presque aussi célèbres que le site de Stonehenge en Angleterre. On ne compte pas moins de 3000 menhirs répartis sur trois sites d’alignements : Ménec, Kermario et Kerlescan.

Attention à bien différencier menhir, dolmen et tumulus ! Mais pour cela, vous pouvez assister à une visite guidée (plein tarif de 11€) au départ de la Maison des Mégalithes pour connaître les secrets de ses pierres vieilles de 6000 ans. La petite astuce pour de belles photos : planifier sa visite en début ou fin de journée pour une jolie lumière.


La grande plage de Carnac est aussi un incontournable pour une balade au coucher du soleil et profiter de la vue sur les maisons en bord de mer sur près de 2km, les pieds dans le sable fin blanc. Depuis ce point de vue, on se trouve entre le Golfe du Morbihan et la baie de Quiberon, et d’ailleurs, on peut voir la presqu’île depuis la grande plage.

Enfin, vous trouverez de nombreux restaurants de fruits de mer en bord de plage et des crêperies dans le bourg, comme La Poêle à Crêpes, que j’ai pu tester et décoré de manière assez atypique, ainsi que d’excellentes galettes autour d’un bolée de cidre.
Vannes
Vannes est une cité dont les débuts remontent à l’époque gallo-romaine, mais aujourd’hui ce sont les éléments de l’époque médiévale qui marquent la ville, avec ses remparts, son château de l’Hermine, sa cathédrale et ses nombreuses maisons à pans de bois.


Pour commencer la visite de Vannes, vous pouvez entrer dans le vieux bourg par la porte Saint-Vincent qui perce les remparts en faisant face au port, vous serez alors au coeur de rues pavées, de tours et d’échauguettes. Pour poursuivre votre découverte, je vous conseille de chercher les médaillons sur le sol représentant des hermines, vous visiterez ainsi chaque recoin du vieux Vannes dont le circuit est très bien pensé.
Peu après la porte Saint-Vincent, prenez sur la droite pour sortir des remparts et admirer les superbes jardins à la française qui conduisent au château de l’Hermine, un hôtel particulier qui a pris l’ancien nom du véritable château, autrefois intégré aux remparts, dont seules quelques tours subsistent à ce jour.

Vous pourrez rentrer de nouveau dans la vieille ville un peu plus loin, et vous pourrez contourner le splendide chevet de la cathédrale Saint-Pierre. C’est un édifice gothique qui a remplacé une structure romane. Etonnamment ce n’est pas une sculpture de Saint-Pierre qui nous accueille sur la façade principale mais celle de Saint-Vincent, puisque ce sont ses reliques qui sont enterrées là. Cette superbe cathédrale est aussi l’une des étapes du pèlerinage pour célébrer les Sept Saints bretons qui ont fondé la région. Il est difficile de photographier cet édifice en raison de son encastrement dans les rues étroites du vieux bourg et son chevet était en travaux lors de ma visite.



Enfin, les superbes maisons à pans de bois et à encorbellement sont partout. On en compte 170 avec des couleurs éclatantes pour les colombages (ce qui égayait un peu la météo morose). Elles sont en majorité regroupées dans le vieux Vannes et la place Henri IV est particulièrement belle avec le clocher de la cathédrale en arrière-plan. D’autres maisons possèdent de petits personnages sculptés sur les montants en bois ou dans le granit comme les mystérieux « Vannes et sa femme ».


L’aspect inattendu de Vannes ? Son street art. Sur la rive opposée à celle où se trouve l’office de tourisme, il y a quelques bâtiments le long du port dont les façades sont décorées de jolies fresques murales.
Quiberon
Depuis Carnac, il est très facile de rejoindre la pointe de la presqu’île de Quiberon : il n’y a qu’une voie et l’axe peut être assez embouteillé lors de la haute saison touristique. Une fois que vous avez passé l’isthme de Penthièvre – le banc de terre le plus étroit – vous êtes officiellement sur la presqu’île bordée par l’océan Atlantique et le Golfe du Morbihan, respectivement la côte sauvage et les plages de sable fin.


Quiberon est une station balnéaire où il fait bon vivre, la ville peut se parcourir aisément à pied ou à vélo et beaucoup de dispositifs sont mis en place pour ces derniers. Là aussi on peut longer la grande plage pour trouver un bon restaurant de fruits de mer ou faire trempette (certains se baignaient encore au mois d’octobre !).

Tout au bout de cette grande plage se trouve la pointe du Conguel, accessible uniquement à pied ou à vélo car elle est protégée par le Conservatoire du Littoral, et une table d’orientation permet de se repérer et comprendre ce que nous voyons autour de nous.

Si on part dans le sens opposé à celui de la grande plage, on longe le port Maria pour arriver près du château Turpault, propriété privée érigée au début du XXe siècle, que l’on ne peut malheureusement pas visiter. Néanmoins, on peut la photographier de loin, ce qui conserve le mystère de l’intérieur de ces murs et il marque aussi la séparation entre le golfe du Morbihan et la côte sauvage. D’autre part, si vous en avez le temps, je vous conseille de faire une excursion sur l’une des trois îles aux alentours : Belle-île-en-mer, Houat ou Hoëdic.

Enfin, la météo change tout lorsque l’on vient en Bretagne, même si le temps typique est la pluie dit-on, rien n’est mieux que de découvrir le merveilleux patrimoine régional avec une belle lumière… Kenavo !

