Top 5 des plus belles cascades d’Islande

Pour commencer cette année 2024, j’ai envie de vous parler de cette magnifique île qu’est l’Islande, en vous présentant quelques unes de ses plus belles cascades. L’eau qui alimente ces chutes provient généralement de glaciers se trouvant en amont. A chacune son identité, je vous laisse découvrir cinq d’entre elles et leurs histoires. Bonus : elles sont toutes accessibles depuis la Route 1, qui fait le tour de l’île.

  1. Gullfoss
  2. Hraunfossar
  3. Godafoss
  4. Dettifoss
  5. Skógafoss

Gullfoss

Tous les voyageurs qui commencent leur périple en Islande, depuis Reykjavík, entendront parler du fameux « Cercle d’Or ». C’est une région à l’est de la capitale où sont regroupés plusieurs sites naturels et des centaines – sinon des milliers – de voyageurs visitent ces lieux incontournables. On retrouve notamment le célèbre Geysir, dit geyser en français ; ainsi que la plaine du Parlement « Thingvellir » et la cascade de Gullfoss. C’est de cette dernière dont je souhaiterai vous parler.

Gullfoss se traduit littéralement par la cascade d’or du fait que l’on peut voir quelques arcs-en-ciel se former, avec un rayon de soleil. C’est une chute qui provient du cours d’eau Hvitá (soit « blanc » en islandais), une rivière glaciaire. Le courant est important, puisque les gorges engloutissent 140㎥ par seconde, pour une chute haute de 32 mètres au total, comprenant deux sauts. 

Il existe des parkings à proximité pour vous garer et un sentier passant à gauche de la boutique-restaurant mène à la cascade. Il faut parcourir environ 10 minutes depuis sa place de stationnement pour accéder au premier point de vue, en hauteur de la chute. Un autre sentier avec des escaliers peut vous emmener un peu plus bas, afin d’observer la cascade sous un autre angle. Attention, le terrain peut être glissant en raison des embruns et en fonction des conditions saisonnières (verglas l’hiver). 

Hraunfossar

La chute suivante est certainement ma favorite, même si ce n’est pas la plus impressionnante. En revanche, une cascade peut en cacher une autre ! C’est le cas ici de Hraunfossar, associée à sa soeur Barnafoss. Chaque nom de lieux en Islande comporte une traduction littérale : foss signifie « cascade » et hraun un « champ de lave ». 

Hraunfossar

Ainsi, il faut imaginer une chute d’environ un kilomètre de large et seulement 12 mètres de haut, qui surgit des galeries creusées par l’érosion dans un champ de lave et qui finit par se jeter dans la rivière Hvità. De cette manière, on ne voit absolument aucun saut, mais l’eau semble s’échapper des profondeurs de la terre comme par magie. 

Barnafoss

Si cette cascade semble féerique, sa soeur Barnafoss, qui ressemble davantage à un torrent qu’à une chute d’eau, cache une histoire bien plus sombre. En effet, barn signifie « enfant » en référence à une tragédie locale. Les enfants d’une famille des environs étaient restés seuls pendant que leurs parents étaient à la messe de Noël. Malheureusement, les enfants se sont approchés de l’arche de pierre qui traversait le torrent, ils sont tombés et se sont noyés. La mère a décidé d’abattre l’arche après le drame, pour éviter que d’autres enfants ne connaissent le même sort.

Godafoss

« La chute des dieux ». Oui, rien que ça ! Elle fait partie des cascades les plus impressionnantes de l’île et se situe près de la deuxième ville d’Islande, Akureyri. La chute mesure 12 mètres de haut et s’étale sur un bassin de 30 mètres de large. Ainsi, plusieurs rameaux de cascade se déversent dans un cirque de roches basaltiques, issues d’une coulée de lave.

Son surnom remonte à la période où le christianisme fut adopté par l’Althing (le Parlement islandais), vers l’an 1000. Le chef d’un village voisin décide de montrer l’exemple de l’adoption de cette nouvelle religion, en jetant au pied de la cascade les statues des dieux païens (Odin, Thor, etc). 

Il existe deux accès pour découvrir le site. Soit vous stationnez sur la rive gauche avec le sentier aménagé qui conduit à la chute, mais c’est généralement l’accès le plus fréquenté ; soit vous vous garez côté rive droite où il n’y pas vraiment de sentier, mais il n’y aura pas foule. Si votre temps sur place n’est pas compté, vous pouvez passer d’une rive à l’autre en empruntant le petit pont piéton qui les relie.  

Dettifoss

Pour accéder à cet assourdissant monstre d’eau, vous devrez quitter la Route circulaire n˚1 pour prendre la route 862, qui est le seul accès goudronné menant à la cascade avec, au bout, un parking et des toilettes sèches. De ce point, il vous faudra parcourir 1,5 km à pied pour découvrir celle qu’on surnomme « La bête ». Le sentier est balisé mais jonché de roches volcaniques et n’est malheureusement pas adapté aux personnes à mobilité réduite. 

Dettifoss mesure 44 mètres de haut par 100 mètres de large et une fois arrivé sur le sentier, on surplombe la cascade et il est impossible de distinguer le pied de la chute tellement les remous sont puissants. En effet, c’est l’une des cascades les plus puissantes d’Europe avec un débit entre 200 et 600 ㎥ par seconde. D’ailleurs, on devine la cascade à des kilomètres avec la vapeur et les embruns qui s’en dégagent. 

Sa couleur grise est aussi particulière, car le cours d’eau dont elle provient est issu du plus grand glacier de l’île : le Vatnajökull. L’eau entraîne dans son parcours des restes de moraine glaciaire et de cendres de précédentes éruptions volcaniques, comme en témoignent les nombreuses orgues basaltiques entourant la chute.

Pour votre visite à Dettifoss, ne comptez pas moins de 1h30 pour apprécier pleinement le paysage et restez sur les sentiers balisés ! De (trop) nombreux accidents surviennent chaque année car les touristes ne respectent pas les consignes de sécurité en s’approchant trop près de la chute. De plus, le sol est glissant et un moment d’inattention suffit pour entacher ce qui aurait pu être un incroyable moment. 

Skógafoss

Pour la dernière cascade présentée, celle-ci se situe au sud de l’île, à 30 minutes du célèbre village de Vík. La chute est nourrie par la rivière Skóga, issue de la fonte du volcan glaciaire Eyjafjallajökull, oui le fameux volcan de 2010, qui se prononce : Eia-fiatla-iokoutl. La cascade se jette d’une falaise abrupte de 62 mètres de haut et continue sa course jusqu’à l’océan, en longeant des plages de sable noir.

En plus d’être un cours d’eau poissonneux et un refuge pour les oiseaux marins, cette chute abrite une légende datant de l’époque viking. Celle-ci raconte que, derrière le mur d’eau, se cacherait un coffre rempli d’un trésor. Un enfant aurait jadis réussi à y plonger la main, mais à n’en retenir que la poignée du coffre. On peut même jeter un œil à celle-ci dans le musée folklorique de Skógar. Si vous trouvez le reste du trésor, pensez bien à le ramener au musée !

Lorsque vous atteignez le parking du site, vous vous trouvez pour une fois directement au pied de la cascade et un escalier conduit au sommet de la chute, pour l’observer sous un autre angle. Il faut bien compter une dizaine de minutes pour atteindre la plateforme en hauteur, mais le reste de l’accès à la cascade en bas est tout à fait praticable pour les personnes à mobilité réduite.

En somme, chaque cascade d’Islande est unique par son débit, sa forme, sa couleur et son histoire. Un rayon de soleil est toujours un plus pour créer des arcs-en-ciel avec les embruns et capturer de magnifiques clichés. Néanmoins, la météo change rapidement et il est primordial de partir équipé, en respectant les règles de sécurité de chaque site. Alors, dites-moi en commentaire quelle est votre cascade favorite et sjáumst bráðlega ! (A bientôt !) 


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